La place de plus en plus importante des produits bios dans les rayons des supermarchés et l’augmentation du nombre de boutiques spécialisées sur l’ensemble du territoire est la preuve que le bio n’est plus un marché parallèle, une niche, mais désormais une économie importante qui s’adresse à de nombreux consommateurs.
Les chiffres confirment cette impression : l’Agence Bio a annoncé le 20 septembre 2016 une croissance historique de 20% entre les premiers semestres 2015 et 2016.
89% des Français consomment au moins occasionnellement bio contre 54% en 2003, et 65% en consomment au moins une fois par mois contre 37% en 2003.
A noter que le bio ne concerne pas uniquement l’alimentaire, le 2ème marché du bio étant la cosmétique : la croissance annuelle de la cosmétique bio est de 7% en France depuis plusieurs années, croissance nettement supérieure à celle de l’ensemble du marché de la beauté.
Cette croissance économique est une aubaine pour l’emploi, y compris dans des secteurs généralement en difficulté. Le bio a recruté 3% de nouveaux collaborateurs de plus entre 2012 et 2013, alors que l’emploi a reculé de 1% dans l’ensemble de l’industrie agroalimentaire sur la même période : « l’agriculture bio crée 1000 emplois chaque année en France » annonce Didier Perréol, président de l’Agence Bio.
Encore plus intéressant pour le marché de l’emploi, le bio peut nécessiter plus de main-d’oeuvre qu’une exploitation traditionnelle comme par exemple dans la viticulture.
La viticulture bio compte pour environ 10% des emplois alors qu’elle représente environ 5% du nombre d’exploitations. En effet, la viticulture bio étant moins mécanisée, elle a besoin de 50% de salariés de plus que la viticulture non bio.
Toutefois, la filière bio a souvent des difficultés à trouver la main d’œuvre nécessaire.
L’enjeu à court terme sera donc de former les salariés à ces nouvelles activités.
En effet, le bio n’est pas seulement une modification de la consommation et de la production mais aussi des techniques professionnelles.